Le vendredi 22 novembre 2024 à Jumièges avait lieu une soirée débat « Manger mieux, gaspiller moins ».
Cette soirée était organisée dans le cadre de la semaine européenne sur la réduction des déchets qui avait pour thème « Manger mieux, gaspiller moins » par la mairie de Jumièges, en lien avec l’association Terres de Jumièges et avec le soutien de la métropole de Rouen.

Les participants ont été accueillis par une dégustation de soupes, de tartes, de légumes et de fruits de saison réalisés par des membres de l’association Terres de jumièges. Ils se sont régalés. Excellente entrée en matière !

Sylvie Rouquette, adjointe à la culture à la mairie de Jumièges et Anne-Claire Kleindienst, présidente de l’association Terres de Jumièges ont ensuite présenté le déroulé de la soirée.

Un exemple inspirant de cuisine collective nourricière innovante et écologique

Mathilde Fouilland, est responsable de la cuisine de la CinéFabrique de Lyon. Cette école nationale supérieure de cinéma publique accueille 150 étudiants dont 55% sont boursiers. Un repas du midi complet et équilibré est une nécessité.
La cuisine est réalisée à partir de produits bruts, non transformés. Pour cela, elle fait appel à des producteurs locaux qui travaillent en bio et qui se sont organisés en coopérative. Cela permet de centraliser les achats. Un partenariat avec Biocoop permet de compléter avec des produits que l’on ne trouve pas en local.
98% de produits bio.
Manger moins de viande mais mieux : Sur 5 jours, elle propose au étudiants 2 menus végétariens, 2 menus classiques moins riches en protéines animales, et un menu « normal ». Il est important d’associer légumineuses et céréales pour fournir l’apport en protéines indispensable aux jeunes.
Les étudiants participent à la cuisine à tour de rôle. Ce moment est inscrit dans leur emploi du temps. Ils viennent une heure le matin pour éplucher les légumes et préparer les aliments. C’est un moment de partage généralement apprécié. Mais cette participation est essentielle.
Un certain nombre de stratégies sont mises en place pour éviter le gaspillage. Notamment, les élèves peuvent repartir avec une boîte contenant des restes alimentaires pour leur repas du soir. Cet apport est important pour de plus en plus d’étudiants en précarité alimentaire. Tout cela se déroule dans le strict respect des règles d’hygiène et des réglementations.
Comment réaliser le compost le plus adapté à ma façon de vivre et à mon logement ?
Ayons un meilleur usage de nos déchets domestiques

Florent, maître composteur, intervenait au nom de On va semer qui conçoit, installe et anime des jardins potagers collaboratifs dans les entreprises et les collectivités.
Le compostage permet de réduire les quantités de déchets ménagers et d’éviter un appauvrissement des sols. Plusieurs méthodes de compostage peuvent être mises en oeuvre :
- le compostage en tas pour les grands jardins,
- dans un composteur,
- le compostage de surface où les déchets sont ajoutés au fur et à mesure dans le potager et mélangés à de la matière sèche (feuilles et brindilles).
- le lombricomposteur qui est installé en intérieur, parfois adapté pour l’extérieur,
- le compost bokashi qui est efficace mais qui présente l’inconvénient de ne pas indiquer la composition des micro-organismes qui y sont placés.
- D’autres dispositifs ont été évoqués par les participants.
Il est à noter que la métropole de Rouen aide les foyers à acquérir un composteur en bois ou un broyeur.
Compost, ce qu’il faut savoir :
- Chaque ajout de déchets doit être complété par un volume de 1/3 de matière sèche carbonée (feuilles sèches, brindilles, broyats) afin d’avoir un bon rapport carbone / azote.
- Puis il faut gratter la surface pour mélanger les matières ; la pénétration de l’air est indispensable.
- L’humidité doit être contrôlée mais pas excessive.
- On peut tout mettre dans un compost mais en favorisant la diversité. Les tontes de gazon mais pas trop ; elles peuvent être étalées sur une épaisseur de 5 cm pour se décomposer.
- Les tomates même avec le mildiou ; les agrumes, les feuilles de noyer, de rhubarbe, les journaux, etc.
- Il faut par contre éviter l’huile et les corps gras, les papiers glacés, les déchets plastiques, les végétaux chargés en pesticides (bouquets de fleurs du commerce). Les grosses molécules de pesticides sont certes décomposées mais les petites chaînes qui en résultent ont des effets mal connus.
Le compost obtenu au bout de 8 à 12 mois sera répandu en surface du sol et ne doit pas être enterré pour ne pas tuer les organismes aérobies qu’il contient.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page présentée sur le site permaculturedesign.fr
Les circuits courts
Présentation de deux réseaux où nous fournir au plus proche de chez nous

L’Amap de Duclair

Dany Petta nous a présenté l’Amap de Duclair. Amap : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne.
L’AMAP met en relation des producteurs et des consommateurs, dans le but :
- de dynamiser une production paysanne,
- d’assurer un revenu décent au producteur,
- de produire des aliments de qualité, sains, de saison et dans le respect de l’environnement.
Les consommateurs abonnés reçoivent chaque semaine un panier de légumes bios (grand ou petit) et peuvent commander des œufs. Des viandes de volailles et des fromages du pays de Bray sont à commander tous les 2 mois.
La livraison s’effectue tous les jeudis entre 17 h 45 et 18 h 45 devant l’EHPAD de Duclair – 89, chemin Clarin Mustad.
La Ruche qui dit Oui

Caroline Delamare est responsable de plusieurs ruches du réseau « La Ruche qui dit Oui« .
La « Ruche qui dit Oui » est un réseau de ruches qui est déployé sur l’ensemble du territoire. Chaque ruche propose des produits locaux en circuit court.
Caroline s’est engagée dans ce projet pour aider son père à commercialiser sa production de jus de pommes (d’ailleurs apprécié par l’assistance). Il est difficile pour un agriculteur de tout faire de A à Z : de la production à la commercialisation. C’est pour cela qu’elle a créé plusieurs ruches (Sainte Marguerite sur Duclair, Barentin, Écalles-Alix, Rouen), pour aider les producteurs locaux à commercialiser leurs produits.
Le principe est simple : le consommateur commande en ligne quelques jours avant la clôture des commandes et il vient récupérer ses produits dans sa Ruche.
On y trouve de tout : pain, fruits, légumes, produits laitiers, fromages, glaces, viande, miel, confitures, tartinables, conserves diverses et variées, boissons, etc…
La Ruche de Sainte-Marguerite-sur-Duclair se trouve 87 route de Duclair à Sainte-Marguerite-sur-Duclair
La distribution a lieu le samedi de 10:30 à 12:00 ou de 12:00 à 13:00 ou de 18:00 à 19:00.
Intermède poétique et ludique

Élise Le Port est comédienne à la compagnie Auloffée et poétesse.
Elle actuellement artiste en résidence dans une baraque Walden implantée dans le parc de l’abbaye de Jumièges.
Les Baraques Walden sont des cabanes en bois, conçues pour accueillir des écrivains dans un environnement calme et naturel. Ces cabanes sont équipées pour permettre aux auteurs de se concentrer sur leur travail littéraire.

Les artistes y sont accueillis pour 1 mois.
Élise a sorti un premier recueil de poésies en 2023 (Une zone de froid) et elle met à profit son séjour à Jumièges pour travailler sur son second recueil.
Elle nous a interprété deux courts extraits du spectacle « Miam Circus » qui vise l’éducation alimentaire chez l’enfant.
Elle nous a ensuite lu un poème rédigé le matin même du fond de sa cabane.
Une manière très agréable de conclure cette soirée riche en échanges.